Mise à Jour Marché

27 juin 2012 Catégorie : Banques

Privé de son principal outil de contrôle économique, les taux d'intérêt, par les événements mondiaux, le gouvernement fédéral a décidé de refroidir le marché de l'habitation et de limiter l'endettement des ménages en simulant une hausse des taux avec une nouvelle série de changements aux règles de crédit hypothécaire à quotité de financement majorée. C'est la quatrième fois en quatre ans que le gouvernement s'aventure dans le marché pour modifier les règles relatives aux prêts hypothécaires afin de calmer les appétits des Canadiens. « Les changements précédemment apportés aux règles ont contribué dans une certaine mesure à faire contrepoids à l'incitation à dépenser provoquée par des taux d'intérêt plus bas que jamais mais n'ont pas réussi à freiner la hausse de l'endettement des ménages canadiens », ont indiqué les analystes William Burn et Andriy Stepanyants de Moody's dans un rapport récent.

Des quatre changements clés qui prendront effet le 9 juillet, on s'attend à ce que la mesure ayant le plus de répercussions soit le retour à un amortissement maximum de 25 ans au lieu de 30. Cette mesure fera augmenter les mensualités et est considérée comme l'équivalent d'une hausse d'environ 1 % des taux d'intérêt. Elle forcera certains acheteurs à reporter leurs projets ou à en réduire l'ampleur, et c'est l'atterrissage en douceur que vise Ottawa.

Deux autres changements semblent cibler directement le niveau d'endettement, que le gouvernement juge excessif. La quotité de financement pour le refinancement passera de 85 % à 80 %, et l'amortissement brut de la dette par rapport au revenu et l'amortissement total de la dette maximaux seront fixés à 39 % et 44 %, respectivement.

L'autre changement qui retient l'attention est l'élimination de l'assurance pour les prêts hypothécaires à quotité majorée de plus de 1 million de dollars. Il s'agit probablement plus d'une décision politique que d'un acte de prudence. Selon les données de la SCHL, à peine 5 % des prêts hypothécaires assurés, environ, dépassent les 550 000 $.

Si les taux doivent rester bas pour un certain temps, le gouvernement est d'avis qu'il doit veiller à ce que nos biens immobiliers aient une plus grande valeur et que le niveau d'endettement des ménages soit réduit de façon à ce que nous disposions d'une certaine flexibilité pour nous adapter aux marchés en constante évolution.

crédit: Jimmy Gagnon First National


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